J’entends parler d’anxiété. Celle qui envahit sournoisement une partie de la jeunesse, des étudiants, des travailleurs, des chômeurs, des parents …
Or, si j’admets volontiers que des raisons familiales, personnelles, intimes, physiologiques et que sais-je encore, peuvent être à l’origine d’une anxiété qui revêt également d’innombrables formes. Je pense aussi que la société peut être, elle même, anxiogène.
Alors, monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, (Oui, allez, hop, carrément),
En plus de faciliter l’accès à la psychothérapie, ne serait-il pas tout aussi pertinant d’œuvrer pour une société moins angoissante ? Allez soyons fou et imaginez un peu…
– Une société dans laquelle la population ne verrait pas ses conquis sociaux fondre aussi rapidement que le pergisol ?
– Une société dans laquelle chaque citoyen aurait accès à un logement décent, sans avoir à se plier aux exigences toujours plus élevées et farfelues des propriétaires et de leurs assureurs ?
– Une société dans laquelle le gouvernement ferait passer le climat, et donc, le VIVANT, avant les profits ?
– Une société dans laquelle les salariés des grosses sociétés ne travailleraient pas qu’au profit des profits (toujours les profits ! ) des actionnaires ?
En effet, alors que l’on demande aux employés d’effectuer toujours plus de tâches, toujours plus vite, toujours plus longtemps, pour être toujours plus compétitif et que les actionnaires perçoivent toujours plus de dividendes. Le travailleur, quant à lui, est récompensé par toujours plus de surmenage, de lombalgie, de maladies articulaires et musculaires… tout cela pour le même salaire (et non, une prime ne vaut pas une augmentation de salaire, je vous vois venir).
Et que dire des micros entreprises qui chaque année sont encore plus nombreuses à fuir le salariat pour les raisons évoquées précédemment.
Les auto-entrepreneurs ont encore moins de droits que les salariés (Chômage, congé maternité, retraite…) et pour trouver un logement sans un CDI, bonne chance !
Comme si cela ne suffisait pas, de nombreuses sociétés ont trouvé le moyen d’exploiter les micro-entrepreneurs avec … (roulement de tambour) le salariat déguisé !
Il y a aussi les travailleurs du lien qui ne peuvent à peine vivre de leurs métiers, pourtant si précieux, ainsi que la fameuse « première ligne » de la periode COVID 19, qui continue de subir faute « d’argent magique » et tant d’autres…
Rappelez vous, c’est Emmanuel Macron qui disait, « Notre pays, tient tout entier, sur des femmes et des hommes que nos économies rémunèrent si mal ».
Faut-il être de gauche pour citer cette phrase en 2023 (Le député François Ruffin en est particulièrement friand) ? Visiblement oui.
Stéphane,
